L’Odyssée (2013-2014)
« Toute la course errante d’Ulysse n’est qu’une vaste allégorie. Ulysse est comme un instrument de toutes les vertus qu’Homère s’est forgé ; par son intermédiaire, il enseigne la sagesse, car il déteste les vices qui ravagent l’humanité». Héraclite, VIè s. av JC
Lu pour la première fois à l’âge de 17ans, j’ai souhaité revisiter l’œuvre d’Homère : L’Odyssée. Ce texte universel est d’une étonnante atemporalité et d’une profonde humanité. Il porte en lui de grandes valeurs éthiques.
Ce choix est également très personnel. A l’âge de 8 ans, le dessin animé japonais « Ulysse 31 » a stimulé mon imagination et m’a durablement donné le goût de l’aventure et de l’évasion. Adulte, mes premiers voyages en bateau, en Grèce et en Méditerranée m’ont comblé visuellement. Et puis, « la beauté de la vie, dans Homère, est partout », comme l’écrit si justement Jacqueline de Romilly.
Chaque tableau peint de cette série correspond à un chant de la narration odysséenne. La palette se limite volontairement aux quatre couleurs originelles de la peinture occidentale : le blanc, le noir, l’ocre jaune, l’ocre rouge. Ces quatre pigments naturels sont évoqués par Pline l’Ancien dans son Traité de Peinture (Histoire naturelle, livre XXXV) et se retrouvent sur les vases grecs antiques, les portraits du Fayoum et les fresques de Pompéi.